ISSN : 2708-7743 (print), eISSN : 2708-5422

Gestion des besoins en fonds de roulement dans les entreprises de la République Démocratique du Congo : Evaluation du modèle de base et des variables additionnelles

RESUME

Description du sujet. Le besoin en fonds de roulement (BFR) dans les entreprises du portefeuille de l’Etat congolais constitue une étape financière du cycle d’exploitation (achat-production et vente). Ceci représente un enjeu important pour la survie des entreprises, d’où la nécessité pour les Dirigeants de ces dernières de porter leur attention sur cette question.
Objectif. Cet article identifie les facteurs explicatifs des besoins en fonds de roulement des entreprises de l’Etat congolais, notamment la rotation de stock, le crédit clients, le crédit fournisseurs, les réserves de liquidités, l’adéquation des échéances et la structure par terme des taux d’intérêt. Il tente également de vérifier si les effets de ces facteurs explicatifs sont plus significatifs après leur transformation en sociétés commerciales.
Méthodes. L’étude empirique est conduite sur un échantillon de 19 entreprises et ce, pendant la période allant de 2000 à 2018. Une analyse structurée autour de deux familles de méthodes a été utilisée, à savoir : l’analyse bivariée et l’analyse multivariée. L’analyse bivariée a permis d’étudier la corrélation entre les variables prises deux à deux. L’analyse multivariée a consisté à étudier, au travers de la méthode de régression multiple, l’influence des déterminants classiques et additionnels sur ledit besoin dans les firmes.
Résultats. Les résultats obtenus ont montré globalement que les variables rotation de stock, crédit clients, crédit fournisseurs, réserves de liquidités, adéquation des échéances et structure par terme des taux d’intérêt, ont des effets significatifs sur le besoin en fonds de roulement des entreprises transformées en sociétés commerciales. Le besoin en fonds de roulement reste dans l’ensemble très élevé aussi bien avant qu’après la réforme. Cette situation montre bel et bien les difficultés qu’éprouvent les dirigeants des entreprises du Portefeuille de l’Etat congolais dans la gestion du besoin en fonds de roulement dans leurs firmes à cause de certains facteurs, notamment la politisation de la fonction de « dirigeant », etc.
Conclusion.  Des efforts devraient être réalisés par les Dirigeants des entreprises pour que les besoins de financement du cycle d’exploitation de leurs firmes soient réduits à un bas niveau. Toutefois, d’autres études sont souhaitables sur l’élargissement de l’échantillon à d’autres entreprises.

Josué Lusilao Lungela