ISSN : 2708-7743 (print), eISSN : 2708-5422

Stratégies de gestion des bioagresseurs en maraîchage urbain à Brazzaville (Congo)

RESUME

Description du sujet.Le maraîchage occupe une place de choix dans l’agriculture péri-urbaine brazzavilloise. La bioagression est l’une des contraintes au développement de cette activité, et les maraîchers développent diverses stratégies de gestion des bioagresseurs.
Objectif. L’objectif de l’étude est d’identifier le profil des maraîchers et d’analyser les stratégies de gestion des bioagresseurs au Sud de la ville de Brazzaville.
Méthodes. L’étude a été réalisée auprès de 200 maraîchers des ceintures maraîchères des secteurs agricoles au Sud de Brazzaville. Les données primaires ont été collectées à l’aide d’un questionnaire d’enquête auprès des maraîchers. Les informations de l’enquête quantitative ont été complétées par des entretiens avec des personnes ressources (chefs de secteurs agricoles, responsables d’ONGs agricoles, les chefs des groupements maraîchers, etc.) mais aussi par des observations directes participantes.
Résultats. Les résultats obtenus ont montré que le maraîchage urbain est pratiqué aussi bien par des femmes que des hommes dont la plupart sont adultes et scolarisés. Face aux diverses pressions d’organismes nuisibles, les maraîchers mettent en place les stratégies de gestion de ces derniers. Le choix d’une stratégie est fonction de la demande du produit sur le marché, de la superficie cultivée, de la marge bénéficiaire et aussi de la combinaison des différents moyens de lutte. L’adoption d’une méthode de lutte est influencée par le stade phénologique de la culture. La gestion intégrée des bioagresseurs est pratiquée prioritairement aux stades levée et de formation des organes végétatifs. La lutte physique est principalement utilisée lors de la formation des organes reproducteurs et la floraison, alors que les pesticides sont employés (21 %) lorsqu’on s’approche de la récolte.
Conclusion. Les stratégies de lutte contre les bioagresseurs des cultures maraîchères sont fonction des facteurs exogènes mais aussi endogènes à l’exploitation. Les études ultérieures concernant l’évaluation des dégâts des bioagresseurs et des risques de l’utilisation des produits phytosanitaires sur la santé et l’environnement sont nécessaires.

Mots clés : Cultures maraîchères, stratégies de lutte, bioagresseurs, pesticides, Congo

Gilles Freddy Mialoundama Bakouétila