Resumé : |
Une enquête sur l’abattage des manguiers (L.) a été menée à Mfidi Malele dans la province du Kongo central, au cours de la période du 15 juin au 15 novembre 2018. L’objectif de l’étude était d’analyser les conséquences liées à l’abattage des manguiers dans la région et de proposer des pistes de solutions. L’enquête a été réalisée auprès de 120 paysans (charbonniers et menuisiers) résidents dans huit villages (Malele, Ngidinga, Matanga, Zala, Sinda, Lenga, Kinkosi et Kikanga) appartenant au secteur de Mfidi Malele dans le territoire de Madimba et choisis de façon aléatoire. Les données ont été traitées et analysées à l’aide des logiciels Excel 2010 et SPSS. Les résultats obtenus ont montré que l’abattage des manguiers est réalisé par les hommes (100 %), dont la tranche d’âge dominante va de 18 à 50 ans, et 87,5 % de ces acteurs ont fait l’école secondaire. Les enquêtés ont affirmé que les raisons principales d’abattage des manguiers dans le secteur de Mfidi Malele sont la disparition de forêts dans la région (33,0 %), la fabrication de charbon de bois (27,0 %), la recherche des moyens financiers (23,0 %) et la fabrication des meubles (17,0 %). S’agissant des sites d’abattage, les enquêtés ont affirmé que les arbres abattus se trouvent dans les savanes (29,0 %), les vergers (19,0 %), les parcelles d’habitation « villages » (27,0 %) et les galeries forestières (25,0 %). Les conséquences immédiates de l’abattage des manguiers sont la disparition de ces espèces fruitières et la raréfaction des mangues sur les marchés. Pour réduire la pratique d’abattage des manguiers dans la zone d’étude, la sensibilisation de la population (27,5 %), l’interdiction formelle de la coupe des manguiers (25,0 %), l’application de la réglementation en matière d’abattage d’arbres fruitiers (30,0 %) constituent des mesures à prendre.
Mots-clés : Manguifera indica, abattage, conséquences, sensibilisation, Kongo central
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