| Resumé : |
Description du sujet. La pauvreté des sols est une contrainte majeure à l’intensification agricole. Les boues de vidange sèches (BVS) issues des dispositifs d’assainissement sont des potentiels amendements organiques et leur valorisation agricole constitue une option intéressante à explorer pour l’amélioration de la fertilité des sols.
Objectif. L’étude conduite en vase de végétation vise à évaluer sur le maïs (Zea mays L.) et le cotonnier (Gossipium herbaceum L.), l’efficacité agronomique et la phytotoxicité résiduelle de sept formules d’amendements organiques à base de BVS en combinaison avec le zinc, la chaux éteinte, la montmorillonite et le phosphate Naturel de kodjari ou le Burkina phosphate (BP).
Méthodes. Pour réaliser cette étude, sept amendements organiques à base de boues de vidange sèches (BVS) et de substrats locaux ont été formulés. Les boues utilisées avaient une durée de stockage d’au moins trois ans. Les substrats locaux utilisées en association avec les BVS étaient : le Burkina phosphate, l’argile montmorillonitique (argile du type 2/1), le zinc et la chaux éteinte Ca(OH)2. Le pHeau, la teneur en carbone, azote, phosphore, potassium, calcium, matière organique et en sel (salinité) des ’amendements ont été évalués. La phytotoxicité résiduelle des formules a été évaluée au 7ème jour après la levée du maïs et du coton par la détermination du taux et de l’indice de germination, la longueur des racines et la biomasse aérienne fraiche en vase de végétation. Le test de Shapiro et celui de Tukey HSD ont été utilisés pour l’analyse des données.
Résultats. Les différentes formules d’amendements organiques ont montré une aptitude à la production végétale et n’ont pas révélé de phytotoxicité résiduelle préjudiciable tant sur le maïs que sur le cotonnier. Au 7ème jour après la levée, le taux de germination (Tg) a significativement varié entre les formules d’amendement organiques et d’une culture à une autre (p < 0,05). La formule F4 constituée de BVS (70,00 %), du phosphate naturel (1,50 %), d’argile (27,50 %), de la chaux (0,50 %) et du zinc (0,50 %) a permis une augmentation du taux de germination de 12,96 % et de 15,81 % respectivement pour Z. mays et G. herbaceum, par rapport à la formulation témoin F0 (95,00 % BVS + 2,50 % Ca(OH)2 + 2,50 % zinc).
Conclusion. Ces résultats montrent que les BVS traitées par le phosphate naturel et l’argile peuvent servir d’amendements organiques pour la culture du cotonnier et du maïs.
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