ISSN : 2708-7743 (print), eISSN : 2708-5422
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Le Comité de rédaction
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Titre :  Preuve et impact d’un auto-aménagement urbain dans le bassin versant de la Lukunga à Kinshasa
Auteur(s):  Fils Makanzu Imwangana, Christian Kiangebeni, Patrick Daddy Ilito, Juvenal Matungila Juve
Mots-clés:  Bassin versant, périurbanisation, recul du couvert végétal, érosion ravinante, Lukunga - Kin
Date de publication   2022-10-29 18:47:18
Resumé :  Description du sujet. Le bassin versant de la Lukunga s'étend sur 34 km2 à l’Ouest de Kinshasa. Au cours des six dernières décennies, ce bassin a subi une périurbanisation intense qui a transformé son paysage naturel en plusieurs bidonvilles au mépris de toutes règles d’urbanisation. Cette mutation a fini par décimer la végétation naturelle qui naguère maintenait l'équilibre hydrogéomorphologique de ces terrains constitués essentiellement des profondes altérites sableuses. Cela justifie l’importance du suivi de la dynamique de l’utilisation du sol de ce secteur de la ville.
Objectif. Cette recherche s’est proposée de mener une analyse diachronique de l’utilisation du sol basée sur l’évolution du couvert végétal.
Méthodes. L'extraction de l'information relative à l'utilisation du sol a été obtenue par la classification supervisée puis, la cartographie du couvert végétal en utilisant les photographies aériennes de 1957 et l'imagerie satellitaire Landsat de 1987, 2001 et 2013. Le traitement des images a été réalisé à l’aide des logiciels Envi 4.5 et ArcGis 10. Ce suivi a permis de déterminer la nature et le mode d’intervention des communautés qui ont présidé à la modification des formes d’utilisation globale des sols guidée par l’évolution de leurs besoins.
Résultats. Cette étude révèle un fort recul du couvert végétal, soit une perte de 24 km2 de 1987 à 2013, avec une vitesse moyenne de disparition de la végétation de 0,9 km2/an. En conséquence, la zone anthropisée est passée de 6 à 22 puis, de 22 à 30 km2 soit 87 % du bassin, respectivement en 1987, 2001 et 2013. Pourtant, cette zone ne s’étendait que sur à peine 40 ha en 1957. Il se dégage une urbanisation incontrôlée se traduisant, entre autres, par des espaces imperméabilisés sur des pentes supérieures 8,0 % exposées aux pluies d'au moins 24,9 mm avec une intensité moyenne critique de 21,8 mm/h. Il s'en suit une dégradation de l’espace, qui fragilise ainsi le milieu de vie au profit de l’érosion ravinante. L'inventaire a relevé 24 ravins d'au moins 5 m de large avec une densité de drainage de 0,14 km/km2 en 2007. Cette érosion crée la sédimentation au bas des pentes et l’envasement de petits cours d’eau qui se soldent par des inondations.
Conclusion. Le bassin de la Lukunga a subi un développement urbain par auto-aménagement au détriment de la protection des sols et des eaux. La prolifération des quartiers d’auto construction qui ont gravement dégradé l’espace et le cadre vie, est la conséquence du déficit de logements auquel est confrontée la ville de Kinshasa à la suite de sa démographie toujours galopante.
Editeur :  RAFEA
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