ISSN : 2708-7743 (print), eISSN : 2708-5422
eISSN : 2708-7743 (print) 2708-5422 || REVUE AFRICAINE D'ENVIRONNEMENT ET D'AGRICULTURE - REVUE FRANCOPHONE INTERUNIVERSITAIRE EN LIBRE ACCES - OPEN ACCESS - N° DEPÔT LEGAL JL 3.01807 -57259

A PROPOS

La Revue Africaine d’Environnement et d’Agriculture est placée sous l’autorité scientifique du Comité de Rédaction et sous l’autorité administrative des ASBL CABD (Centre d’Assistance des Communautés de Base pour le Développement Durable), GERADIB (Groupe d’Etudes et de Recherches Agropastorales pour le Développement de Bandundu) et SOFT AFRICA.

Le Comité de rédaction
Utiliser cet identifiant pour créer un lien vers cet article : https://?pages=article&id=181
Titre :  Performances agronomiques de la microdose sur le mil sanio (Pennisetum glaucum (L.) R. Br) en Basse Casamance (Sénégal)
Auteur(s):  Adama Tounkara, Boubacar Camara, Mamadou Abdoul Ader Diédhiou, Alioune Ndiaye, Fatou Binetou Sow, Daouda Ngom
Mots-clés:  Microdose, mil sanio, Basse Casamance, performance agronomique, efficience
Date de publication   2022-07-09 00:32:17
Resumé :  Description du sujet. Au Sénégal, le mil sanio ou type tardif (Pennisetum glaucum (L.) R. Br) est une céréale cultivée essentiellement en Casamance et dans le Sénégal Oriental. Il est très apprécié par les populations rurales à cause de ses qualités organoleptiques et fourragères. Cependant, les rendements de la culture en milieu paysan restent faibles. Cette faiblesse des rendements est liée entre autres à la faible maitrise des technologies de fertilisation des sols.
Objectifs. La présente étude vise à analyser les performances agronomiques de la technique de fertilisation par microdose sur le mil sanio en Basse Casamance. Spécifiquement, il s’agit de tester l’effet de la microdose sur les paramètres de développement, de croissance et de production du mil sanio.
Méthodes.
Un essai en blocs complets randomisés a été mis en place avec quatre (04) répétitions par traitement à savoir : le témoin (T0) est un traitement sans fertilisant ; la pratique paysanne (T1) a reçu une dose équivalente à 10 t/ha de fumier organique ; la microdose (T2) a reçu, en plus de 10 t/ha de fumier, 93,75 kg/ha de NPK et 31,25 kg/ha d’urée ; la recommandation de la recherche (T3) a reçu, en plus de 10 t/ha de fumier, 125 kg/ha de NPK et 93,75 kg/ha d’urée. Le fumier était constitué d’un mélange de crottes de moutons et de fiente de volailles. Le suivi des stades de développement du mil (levée, tallage, montaison, épiaison, floraison, maturation, récolte) a été effectué sur tous les traitements, de même que les mesures du nombre de talles sur chaque poquet de mil, la hauteur sur le brin-maitre du poquet de mil et le rendement grains à la récolte. L’efficience agronomique pour le grain, de l’engrais minéral apporté sur T2, a été calculée comme étant le ratio de la différence entre le rendement grains sur T2 et le rendement grains du témoin (T0) sur la quantité de l’élément (N, P ou K) apporté sur T2. C’est la même procédure de calcul pour l’efficience de l’engrais apporté sur T3 qui a été appliquée.
Résultats. La microdose a eu un effet positif sur la précocité (stades de développement), la hauteur, le nombre de talles et le rendement en grains du mil sanio. Cette technique de fertilisation par la microdose qui pourtant utilise moins d’engrais (moins de 25 % de NPK et moins de 67 % d’urée par rapport à la recommandation de la recherche) donne un rendement moyen (908,28 kg/ha) qui n’est pas significativement différent de celui de la recommandation de la recherche (1 043,28 kg/ha). Elle a permis de réaliser un accroissement du rendement en grains de 62 % par rapport par rapport à la pratique paysanne et de 148 % par rapport au témoin. De même, l’efficience de l’engrais apporté était meilleure avec la microdose comparée à la recommandation de la recherche.
Conclusion. Les résultats de cette étude ont montré de bonnes performances de la microdose sur le développement et les paramètres de croissance et de production du mil sanio en Basse Casamance. Aussi, l’efficience de l’engrais apporté est plus élevée sur la microdose par comparaison à la recommandation de la recherche. Malgré ces performances de la technique de fertilisation par microdose, son application manuelle (apport localisé de l’engrais) est pénible et nécessite une importante main d’œuvre sur de grandes superficies, d’où la mécanisation pour réduire la charge de travail. Par ailleurs, il serait nécessaire de reconduire l’essai et de faire aussi des tests chez les agriculteurs pour apprécier ces résultats.
Editeur :  RAFEA
DOI : 
Document pour cet article:
Fichier Description Taille Format  
ARTICLE-RAFEA OPEN ACCESS 745 ko Adobe PDF Lire article