ISSN : 2708-7743 (print), eISSN : 2708-5422

Commercialisation du bois d’œuvre provenant du Mayombe à Boma et à Kinzau-Mvuete dans le Kongo central en République Démocratique du Congo

RESUME

Description du sujet Le suivi des flux de bois exploités et commercialisés tant au niveau local que national en RDC constitue un axe non négligeable pour la gestion durable des forêts. C’est ainsi qu’une étude y relative a été menée dans la province du Kongo central en 2016.
Objectif. L’objectif global de cette étude est d’améliorer la commercialisation du bois d’œuvre en République Démocratique du Congo en général et dans la province du Kongo central en particulier. Spécifiquement, la recherche vise à identifier les essences de bois commercialisées et leurs provenances, à estimer les quantités du bois vendu ainsi que les difficultés rencontrées par les commerçants.
Méthodes. Une enquête par questionnaire et des observations sur le terrain ont été menées auprès de 60 commerçants du bois d’œuvre à Boma et à Kinzau-Mvuete. Les registres de commerce du bois ont été consultés à Boma et Kinzau-Mvuete pour déterminer la quantité moyenne et totale du bois d’œuvre commercialisé chaque année.
Résultats. L’étude révèle qu’à Boma, la majorité des personnes enquêtées ont commercialisé le Tola (Prioria balsamifera Breteler) et le Limba (Terminalia superba Engl. & Diels) alors qu’à Kinzau-Mvuete, près de la moitié des commerçants se sont intéressés au bois d’Iroko (Milicia excelsa C.C. Berg) et à d’autres essences (Sapelli : Entandrophragma cylindricum Sprague, Bilinga: Nauclea diderrichii Merr., etc.). Les territoires de Tshela et de Lukula constituent les lieux de provenance du bois vendu à Boma alors que plus de la moitié des commerçants de Kinzau-Mvuete s’approvisionnent en bois dans le territoire de Seke-Banza. Les commerçants de bois d’œuvre rencontrent les mêmes difficultés : absence d’acheteurs de bois, pénibilité du métier, difficulté d’évacuation de bois, taxes trop élevées, etc. La quantité du bois commercialisé à Kinzau-Mvuete (382,4 m3) dépasse celle de Boma (368,1 m3). Le Tola est le plus commercialisé, suivi d’autres essences (Sapelli, Bilinga, etc.), Limba et Iroko.
Conclusion. Pour la durabilité de cette activité dans la zone d’étude, des investigations sur l’avenir du commerce de bois par l’estimation des réserves d’essences dans les sites d’exploitation et sur la rentabilité économique de cette activité sont nécessaires.

Mots clés : Bois d’œuvre, Tola, Limba, commercialisation, Mayombe-RDC.

Jean-Paul Tasi M., Jacques Ngoma N., Michel Opelele O, Brunhel Vambi N., Placide Mananga M., Prince Baraka L., Steve Matwo L., Papy-Claude Bolaluembe B.