ISSN : 2708-7743 (print), eISSN : 2708-5422

Les voies ferroviaires en République Démocratique du Congo : analyse historique et socioéconomique (Synthèse bibliographique)

RESUME

Description du sujet. Le transport ferroviaire constitue l’un des moyens de communication qui a joué un rôle socioéconomique indéniable au Congo pendant la colonisation. Avec la construction des chemins de fer du Congo, plusieurs ethnies ont été mises ensemble, et il s’est créé un sentiment d’appartenir à une même entité politique, économique et sociale.
Littérature. La mise en place des voies de communication ferroviaire au Congo pendant la période coloniale et relayés par les pouvoirs publics après l’indépendance ont impulsé, à travers la mobilité à laquelle ils ont donné lieu, une certaine dynamique au sein de la population. Le total de tous les réseaux ferroviaires coloniaux était de 5 152 km. La capacité de transport de ces quatre organismes en 1959 était la suivante : (i) 509 locomotives représentant une puissance de traction de 5 378 tonnes ; (ii) 8 658 wagons représentant une capacité de chargement de 271 000 tonnes, (iii) le personnel employé était de 2 450 Européens et 72 000 Congolais. Les chemins de fer ont été le moteur du développement du secteur agricole du Congo, des exportations des minerais, bref, de la croissance économique du pays.
Conclusion. La reconstruction de l’Etat doit aller de pair avec celle des infrastructures de communication, condition essentielle du contrôle territorial et de la relance de l’économie d’échange. La réalisation des Objectifs du Développement Durable (ODD) et la participation de la RDC à la zone de libre-échange continentale ne seront possibles que lorsque la République Démocratique du Congo mettra en place un système de transport multimodal et interconnecté qui place les voies ferroviaires et navigables au centre de ce réseau.

Mots-clés : Chemins de fer, impact socioéconomique, désenclavement, intégration régionale, RDC

Yuma Bin Yuma, Ernest Kiangu Sindani