Resumé : |
Kinshasa, mégapole de près de 16 millions d’habitants fait face à de nombreux défis : logement, transport, emploi, délinquance juvénile, sécurité alimentaire et nutritionnelle, pollution, etc. En effet, l’urbanisation incontrôlée de la ville de Kinshasa a entraîné une augmentation de nombre de personnes pauvres qui, pour survivre, se sont lancées à la production de légumes. Le développement du maraîchage dans les zones urbaines et péri-urbaines de Kinshasa a ouvert la voie à l’utilisation des engrais et produits phytosanitaires de synthèse pour gérer la fertilité des sols et les bioagresseurs. Au-delà de ces défis pressants, la question de l’utilisation irrationnelle des intrants chimiques dans la production maraîchère s’est invitée dans les débats scientifiques depuis bon nombre d’années.
Plusieurs études sur le maraîchage démontrent que la production de légumes à Kinshasa constitue un enjeu sanitaire et environnemental du fait du non-respect de normes en matière d’utilisation des engrais et pesticides chimiques mais aussi de l’application des produits phytosanitaires interdits comme l’Endosulfan (Thiodan), le DDT, le Dichlorvos, etc.
L’endosulfan (insecticide et acaricide) est utilisé en maraîchage à Kinshasa sur les cultures d’amarante, d’oseille, de feuilles de patate douce, de céleri, de chou de Chine, de tomate, d’aubergine, de poivron, de piment, de gombo, de concombre, etc. Certaines études indiquent que l’exposition à des ... |